Retour en images sur le festival Bars En Trans

Live report

Comme tous les ans, on a débarqué aux Bars en Trans sans vraiment connaître la programmation et nous sommes revenues avec de jolis coups de coeur. Cette année, 130 groupes se sont produits dans des théâtres, une chapelle, un club, une piscine et des bars. Récit de 48h dans la libre et rebelle cité rennaise.

Rouen © Sarah Bastin

Les poings fermés au fond des poches et bonnets enfoncés jusqu’aux yeux, les pros et journalistes se retrouvent d’abord dans l’enceinte de l’ancien Hôtel Dieu, devenu The Roof-Origines où restaurants, brasserie artisanale, salles de yoga et d’escalade se sont installés autour du cloître. On récupère nos accreds au royaume de la hype entre un live de Süeür et une interview de Bandit Bandit pour la radio Férarock mais attention, il est bien mentionné que les « aftershows » ont toujours lieu « rue Papu ».

Süeür © Sarah Bastin

Cette année, les coups de cœur nous ont pris par surprise tôt dans la soirée. Tiger Tigre a pris le contrepied de la solennité de la chapelle du théâtre Vieux Saint-Etienne. L’ancien batteur de Poni Hoax aurait aussi bien pû être programmé à 4h du matin. Il nous embarque vers un trip pop-electro-rock construit quasi-uniquement de plages instrumentales pour faire monter l’adrénaline et réchauffer les corps.

Tiger Tigre © Sarah Bastin

De l’autre côté du centre-ville, Meryem Aboulouafa propose un moment hors du temps. Sa voix délicate envoûte le Théâtre de la Parcheminerie où la chanteuse marocaine chante « Breath of Roma » tous les soirs pendant le festival. De la poésie engagée chantée en anglais aux accents folk. Les mots manquent pour décrire ce moment parfait. L’album produit par Keren Ann et Para One est à paraître dans quelques semaines. Vite, d’autres dates pour patienter!

Meryem Aboulouafa © Sarah Bastin

La suite de nos soirées fut une belle ballade dans Rennes by night. On fait du forcing au Penny Lane pour ne jamais atteindre le devant de scène lors du concert de Yes Basketball puis on file au Ty Anna pour lever les bras et bouger au concert de Josué. Accompagné d’un beatmaker, le rappeur parisien enchaîne les punchlines devant un public déjà bien connaisseur. A quelques mètres de là au Papier Timbré, café-maison d’édition-lieu dissident, Théa remonte sur scène pour présenter sa pop, parfois hip hop, seule aux claviers/guitare/pad. Des moments aux antipodes les uns des autres et c’est bien tout le charme des Bars en Trans.

Josué © Sarah Bastin

Le vendredi, après avoir tiré le portrait de l’équipe du festival, nous repartons avec plein de recommandations à ne pas manquer. Plein dans le mille avec le synth-punk de Modern Men dans lequel nous retrouvons Adrian de MNNQNS. Avec un peu plus d’ambiance dans le public, le Penny Lane était prêt à brûler. Avant de filer voir Dampa, nous nous arrêtons à la Place où nous avions vu Angèle se produire en il y a deux ans. Egalement seule aux claviers, Aurore de St Baudel commence fort avec l’entêtant « La nuit de Berlin » avant de s’offrir un bain de foule. Comme beaucoup, nous n’avons pas le temps de rester pendant tout le live, nos lauréats montent bientôt sur la scène de la Chapelle du Conservatoire.

Modern Men © Sarah Bastin

La salle n’a pas désempli pendant le changement de plateau et tout le monde se relève aussi tôt les premières notes d’introduction. Dampa ça danse et ça fait danser. Ça sonne fort et ça sonne bien. Une merveilleuse manière de clôturer nos deux jours aux Bars en Trans.

Dampa © Sarah Bastin

Nos « Bars en Trans » en 10 points :

  • Le plus chouette « bar » : le Papier Timbré
  • Le plus blindé : Dewaere
  • Le meilleur bain de foule : Bracco
  • Le prochain tube : Aurore de St Baudel
  • Le plus punk : Modern Men
  • On aurait voulu rester pour : Lucie Antunes
  • Le plus envoûtant : Meryem Albouafala
  • Le plus blagueur : Tiger Tigre
  • La meilleure galette : « la Crêperie paysanne »
  • On est arrivé en retard : Theodora

© Sarah Bastin

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