Live report : Le Rock Dans Tous Ses Etats – Jour 2 par Sarah Bastin

Live report

C’est sous la pluie que vient de se clôturer la 31ème édition du festival Le Rock Dans Tous Ses Etats mais ce sont bien 23 000 personnes qui se sont déplacées à l’hippodrome d’Evreux durant deux jours. Ce samedi, le public a eut la drôle d’expérience de pouvoir applaudir Massive Attack et Salut C’est Cool dans la même heure…
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Photo : Hill Valley par Sarah Bastin

La première claque, c’est HILL VALLEY qui s’est chargé de la mettre. Le set commence à 150 à l’heure avec les titres « Children » et « December ». Sauts dans tous les sens et premier slam dans le public. Originaires de la nouvelle capitale du rock, Clermont-Ferrand, les cinq garçons sont généreux dans leur performance, faisant toujours plus pour aller chercher le public. La prairie de la scène Ricard SA Live Music est maintenant bien remplie pour se prendre une avalanche de guitares jusqu’à la fin d’un set impeccable clôturé par leur single « Just to see ».

On lâche rien et profite  du rock psyché des bordelais de MARS RED SKY, découverts en première partie de Shannon Wright il y a quelques années et aujourd’hui programmés sur la scène A. Très exigeant et profitant d’un son dantesque, le trio marque les esprits à Evreux. PRIMAL AGE, dont la route fut aussi longue, fait un deuxième sold-out en deux jours au festival avec son Metalcore impitoyable et revendicatif.

Photo : Public de Dub Inc par Sarah Bastin

La suite s’essoufle un peu. PETER VON POELH chante ses symphonies sur la grande scène mais l’hippodrome se refroidit. ALB et TREMPOLENE rassemblent les irréductibles. Il faut attendre 20h30 et l’arrivée des français de DUB INC pour qu’Evreux recommence à péter les plombs. Déjà bien excités, les fans sont chauffés à blanc avec une énorme « color shower »: le concept est simple, après le compte à rebours, tout le public est recouvert de poudre colorée. Le son reggae et le live fédérateur du groupe a relancé tout le beau monde pour une soirée éclectique.

Photo : Girls in Hawaii par Sarah Bastin

Après les avoir ratés au Printemps de Bourges, j’attendais un peu de revoir GIRLS IN HAWAII qui venaient prendre la suite de DUB INC. Les belges ont sorti le très beau « Everest » emmené par l’hymne « Not dead ». Evacué en deuxième chanson sur leur set, le début de concert est assez froid. On se laisse alors porter par le décor, une fin de journée avec un ciel orange, l’orage puis l’arc en ciel et la nuit tombe. Étriqués sur la scène B, GIRLS IN HAWAII joue mais c’est une exécution qui manque de ressenti.

Photo : Interpol par Sarah Bastin

L’arrivée d’INTERPOL n’est pas là pour réchauffer les cœurs. Les new-yorkais ont livré un set classique, heureux d’être avec nous. « Evil » est acclamé ainsi que le solide milieu de concert avec l’enchaînement d' »Obstacle 1″, « NYC » et « Lights ». INTERPOL c’est l’élégance avant l’événement MASSIVE ATTACK.

Les coups de cœur du soir sont les très attendus américains de DELTRON 3030 et VUNDABAR.

Photo : Deltron 3030 par Sarah Bastin

Avant de s’envoler pour une tournée d’un mois aux Etats-Unis, DELTRON 3030 nous a raconté des histoires de science fiction à coups de flow énergique. Grands seigneurs du hip-hop, Dan the Automator, Koala Kid et Del the Funky Homosapien ont un univers singulier qu’ils ont construit avec des pointes de funk et une voix vraiment dark. Ils nous quittent sur « Clint Eastwood », reprise de Grillaz dont ils sont les membres fondateurs. Une excellente performance qui fait passer VUNDABAR pour un groupe calme. Insolence, animaux gonflables, break au milieu des chansons pour haranguer la foule, les enfants de Weezer profitent de leurs premiers concerts en France. La scène Ricard SA Live Music se clôture sur l’expérience SALUT C’EST COOL.

Photo : Massive Attack par Sarah Bastin

Avec 20 minutes de retard, MASSIVE ATTACK arrive avec ses vidéos parfois revendicatives (« United Snakes » qui diffuse des logos de marque) et toujours futuristes mais surtout avec son trip-hop qu’on ne présente plus. Si le groupe de Bristol est froid sur scène, leur son est énorme (« Tear drop »). Robert Del Naja et Grant Marshall leadent le show à partir de « Risington », 3ème chanson pour une performance de moins d’une heure, écourtée suite à l’attente du début et pour faire démarrer le dernier concert, SUPERDISCOUNT 3 avec Etienne de Crecy…

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