Live report : le Rock Dans Tous Ses Etats – Jour 1 par Sarah Bastin

Live report

Nous revoici de retour à Evreux avec notre collaboratrice Sarah Bastin pour le festival Rock Dans Tous Ses Etats où la scène Ricard S.A Live Music est en place le temps d’un week-end. Pour vivre une première journée intense sur l’hippodrome d’Evreux, la pluie a eu la bonne idée de s’arrêter juste avant le début des concerts, laissant place à une soirée haute en couleurs dans le ciel, sur les scènes et dans le public…
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Photo : Two Bunnies in Love par Sarah Bastin

Comme c’est désormais (presque) une tradition, le vainqueur du prix Ricard SA Live Music ouvre la journée en livrant un set de 45 minutes sur la scène Gonzo. Two Bunnies in Love commence doucement par une longue intro instrumentale. Attirer les premiers fans sur une formule guitare/claviers puis monter en puissance avec le titre « Do It On Your Own » chanté à deux voix. Cette tribu de frères revient à la britpop avec « Manchester » issu du dernier EP. Sous des airs dandyesques, le chanteur Julien joue tout en tension. Le set file et les Valero ne lâchent rien sur la base rythmique. « You and Me » à la guitare sèche pour une ballade puis ils quittent la foule après avoir entonné leur single « Duchess ». Le marathon de mon premier festival d’été est lancé.

Photo : Birth of Joy par Sarah Bastin

Devant un public peut-être un peu moins nombreux que l’année dernière à la même heure mais tout aussi fou, les deux belles sensations se nomment BIRTH OF JOY et GASPARD ROYANT. Dans des styles complètement différents, ils ont chacun emflammé la scène B. D’abord le trio néerlandais livre un rock psyché, tous les regards scotchés sur Kevin Stunneberg au chant/guitare. Un set bien lourd et suant pour un groupe qui va à l’essentiel. Il est toujours appréciable de ne pas se perdre dans les clichés…

Photo : Gaspard Royant par Sarah Bastin

La seconde sensation est le français GASPARD ROYANT qui venait présenter son premier album « 10 Hits Wonder » soit la compilation de trois EPs et quelques nouveaux titres. Pensé  comme une production des années 60, cette production rassemble des tubes à commencer par « Europe », joué en début de scène. Tantôt rocker, tantôt crooner, j’étais plutôt contente que la scène confirme mon coup de coeur de début d’année. Une belle odyssée des Etats-Unis à des textes plus autobiographiques.

Photo : Le public du RDTSE par Sarah Bastin

Avant les coreux de THE DILLINGER ESCAPE PLANSARAH W. PAPSUN débarque sur la grande scène devant un public recouvert de poudre colorée et devenu fou ! Le groupe a confirmé leur progression des deux années passées sur les routes. Aucun problème pour l’ambiance avec des tubes comme « Lucky Like Stars » et un guitariste qui se jette dans la foule. Je regrette peut-être le virage très électro saturé qui refroidit complètement la performance réglée comme du papier à musique…

Photo : MGMT par Sarah Bastin

La nuit tombée, les américains MGMT envahissent la scène A pour une de leurs rares apparitions en France (deux au total). Déjà assez statiques lors de la tournée « Oracular Spectacular », comment venir défendre « MGMT (The Album) » qui fut majoritairement enregistré en improvisation ? Andrew VanWyngarden à la guitare et au chant, qui se tient désormais seul au milieu et Ben Goldwasser, sur le côté gauche derrière les claviers/machines posent une ambiance planante sur les nouveaux titres pour ensuite faire vriller Evreux sur « Kids », « Time to Pretend », « Electric Feel ». Rare titre de leur second album, « Congratulations » vient clôturer leur set dont le jeu scénique n’a pas évolué. Décevant pour ceux qui ne connaissaient pas leur live, c’est sûr.

Photo : Kasabian par Sarah Bastin

Ceux qui ne savent pas s’arrêter, c’est KASABIAN dont les concerts sont toujours un évènement. Soutenu par une fanbase importante et mainteant acclamé par la presse avec la sortie de « 48:13 », un exercice ficelé de rock, electro et hip-hop. Pour leur dernière apparition française avant leur Zenith de Paris au début de l’hiver, les Britanniques font un set classique en balançant rapidement « Shoot the Runner ». Tom Meighan et Sergio Pizzorno s’approchent régulièrement du bord de scène pour faire monter la pression. Il faut attendre une bonne demi heure pour que l’explosion ait lieu sur « Fire » avant de faire filer le set jusqu’à la fin pour une reprise de FatBoy Slim et envoyer ce qui reste leur plus gros succès, « Lost Souls Forever ».

Nous laissons la nuit à Acid Arab puis Fritz Kalkbrenner qui berceront d’électro tous ces rockers surexcités pour les retrouver aujourd’hui sur notre scène avec Hill Valley.

 

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