Live report : la Fête de la Musique à Paris avec Griefjoy, Rocky, Odezenne et Pendentif

Live report

Mais que c’était bien ! Devant plus de 16 000 personnes, Griefjoy, Rocky, Odezenne et Pendentif ont métamorphosé la place Denfert-Rochereau à Paris à l’occasion de la fête de la musique. Après la tournée du printemps, nouveau pari gagnant pour Ricard SA Live et le FAIR, qui soufflait ses 25 bougies.

Photo : PENDENTIF par Sarah Bastin

 Vers 19h, la place du 14ème arrondissement s’est vite remplie. Des familles, des fans, des curieux, des touristes se rassemblent et font chauffer le tweet wall installé sur la scène en attendant PENDENTIF. L’activité favorite ? Le selfie avec le « Où est Charlie #Ricardmusic » !

Le quintet bordelais ouvre son set avec le titre éponyme « Pendentif » pour ensuite jouer la quasi intégralité de leur premier album. Chansons d’amour pour rouler des patins au soleil et déclarer sa passion pour les fesses des garçons et des filles. La basse revient comme The Drums et Two Door Cinema Club ont pu nous en faire tourner la tête. PENDENTIF distille de la chanson française suave emballée par de la pop ficelée pour votre été. Les arrangements pour la scène sont moins électro que sur le disque « Mafia douce » et l’on gagne alors quelques degrés de sincérité. Après avoir eu le malin plaisir de chanter « Embrasse moi » à déjà plus de 5 000 personnes, le groupe nous laisse sur le titre d’ouverture « Riviera ».

Photo : ODEZENNE par Sarah Bastin

Invités pour la Ricard SA Live Session à la Flèche d’Or en mai 2013, ODEZENNE est de retour sur notre scène. Entre temps, ils ont sorti un EP « rien », première production depuis 2012, crée leur label « universeul » et booké une longue tournée des festivals d’été. Flanqué devant 10 claviers, des machines et une guitare, c’est Mattia qui distille les premières notes puis arrivent les rappeurs Jaco et Alix.

Je ne savais pas grand chose de ce groupe avant mon arrivée ce 21 juin mais le public avait l’air de tout savoir. J’entends qu’on scande des noms de chanson quand ce ne sont pas les paroles qui sont récitées. Une chose est sûre, ODEZENNE c’est la différence. Le trio se démarque clairement dans la catégorie rap français grâce à une partie instrumentale aussi importante que le flow. Parfois pop, parfois plus sombre, le trio est un phénomène live. Toute la place a maintenant les bras levés pour accueillir un troisème lauréat du Fair, ROCKY.

Photo : Rocky par Sarah Bastin

Tout au-dessus de l’Atlantique, un pont s’est construit de Brooklyn vers Lille et Paris pour nous offrir ce petit bijou de Rocky. De DFA Records vers le clan The Shoes/Woodkid. En catégorie clubbing et scène, ROCKY pourrait faire chuter LCD Soundsystem. Denfert Rochereau a groové (« Chase the cool ») et n’avait plus d’autre choix que de danser (« Band against the wall » « Just away »). Le groupe français ne veut pas choisir une catégorie et s’éclate avec style dans la pop, la dance et en agitateur des foules. Il va être dur de passer l’été sans un album à écouter…

Photo : Griefjoy par Sarah Bastin

Avant même l’arrivée de GRIEFJOY, tout le monde sait que la barre d’ambiance est montée très haut, que la soirée est déjà réussie et que ce qui arrive va consacrer une soirée historique.

Avant d’entendre leur single « Touch down » sur toutes les radios, j’ai croisé deux fois le chemin de Griefjoy. La dernière fois était à la maison de radio pour la finale du prix France Inter, et la première fois, sans le savoir, sous leur ancienne identité de Quadricolor lorsqu’ils se produisaient déjà avec succès au Solidays (2011). Deux EPs et une nouvelle direction musicale plus tard, Griefjoy est en bonne voie pour prendre le leadership de l’electro-pop français (et plus, on leur souhaite !).

Entre les lumières strombos, on aperçoit au début quatre garçons, un clavier, une guitare, une batterie et un Korg. Pas de mise en jambe, Griefjoy rentre dans le vif du jeu. La voix est claire, la musique est lourde. C’est une tornade qui se prépare, et Clément qui se lance sur la foule dans la RicardMusic-MoBULLE. Quatrième morceau et déjà l’hystérie. Quatre musiciens qui se refilent leurs instruments, changent de place et Guillaume qui se frotte à la foule. « Kids Turn Around » puis le final « Touch Down » mettent un bordel monstre. Je n’avais pas compris la puissance Griefjoy et leurs tubes qui rendent fou. Once upon a time…

On annonce la fin de la soirée. Le public réclame de longues minutes avant de déserter la place. Qu’il est bizarre ce calme après la tempête. L’année prochaine, Ricard SA Live Music fêtera ses noces d’argent avec la fête de la musique. Rendez-vous est pris pour tout le monde ?

Photo : Clément dans la bulle Ricard S.A Live Music par Sarah Bastin

BONUS : L’épopée de Clément à bord de la bulle vue de l’intérieur :

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