Live report photo : Ricard SA Live Session avec Balinger, Bow Low et Le Prince Miiaou par Sarah Bastin

Live report

Ce qui est bien avec cette soirée RICARD S.A. Live Music avec Balinger, BOW LOW et Le Prince Miiaou, c’est que j’ai une petite histoire pour chaque groupe. Je vous le dis tout de suite, j’ai aussi tout aimé et l’enthousiasme de la Flèche d’Or a donné des claps et des sourires à chacun.

>> Galerie photo complète ICI <<

Photo : Balinger par Sarah Bastin

J’avais laissé BALINGER sur ma platine, et avant sur la scène d’Evreux au Festival le Rock dans Tous ses Etats. Un set que j’avais dû écourter pour un aller-retour à l’hôtel et récupérer tout le matériel photo oublié. Oui, les photographes Ricard S.A. Live Music sont les plus étourdis du circuit…

C’est d’abord par les guitares que l’hypnose commence. C’est un orage dans lequel la voix de Jim vient éclaircir l’horizon. Puis je m’accroche aux paroles (« Don’t be afraid of dying, we all die« ). La balance continue, tantôt berceuse, tantôt rock électrisant. Thomas fait tendre et se détendre les corps avec chaque corde de sa guitare.

La force du quatuor parisien réside dans son ballet des corps et ses visites de plusieurs univers. Balinger est à la fois un déferlement de vagues et une douce houle (« Ghost »), une énergie que l’on retrouve aussi sur leur premier EP. L’attente du premier album va être longue et il faut pour le moment se contenter de quelques dates.

Photo : BOW LOW par Sarah Bastin

BOW LOW c’est d’abord une bande son écoutée dans une maison en Bretagne par leur ingé son pendant l’enregistrement du nouvel album de Katel. Chaque moment de pause était l’occasion de travailler sur le son de leur concert. C’est « Little River » que nous avons le plus écouté, ouverture de leur dernier album 30W 10W et de leur entrée sur scène.

C’est un joli titre avec une caisse claire qui balance les guitares lourdes, une voix aérienne qui visite déjà de nouvelles contrées du rock. On pense assez inévitable aux Doors, un fan cite The Stooges (… !) mais il est surtout chouette de découvrir un groupe aux influences multiples qui sache remuer la Flèche d’Or. « Stars Fall » sonne comme un tube des années 1980s puis on passe presque au boogie à un mainstream mais agréable « Starving Chasm ».

Encore trop influencés, BOW LOW propose un son d’un autre temps ce qui en fait un talent différent. Si parfois le jeu de scène joue avec la frontière du kitch, nous ne pouvons leur enlever une franchise et une fraîcheur de live. Bow Low veut faire bouger les foules et dégainer. « 3.0 » nous plonge dans un western et la Flèche d’Or se laisse embarquer.

Photo : Le Prince Miiaou par Sarah Bastin

Paris avait laissé Maud-Elisa Mandeau aka LE PRINCE MIIAOU à la fin de l’hiver 2012, quelques jours avant son départ pour la East Coast des Etats-Unis. Fatiguée d’une longue tournée pour son album « Fill the Blank With Your Own Emptiness« , c’était un beau concert triste. Mais joyeux aussi, mais triste. Des nouvelles fins et de nouveaux voyages semblent avoir nourri son retour (« Happy Song for Empty People » et « JFK ») et c’est une salle heureuse qui a accueilli le retour du groupe.

Le set commence par le single du nouvel album « Where is the Queen ? » « Who is asking ? » « I can no tell » « She’s gone » « Go where ? » « Just gone… » dont le clip a été dévoilé la semaine dernière. Elle a la basse, c’est un titre fort dans la lignée du « I don’t know my name ». Malgré des problèmes techniques, elle distille ses nouvelles compositions et se demêle des soucis.

La force d’une battante, le public l’aide à rebondir sur « Turn me off ». Les gorges se serrent avec « Suddenly », et plus encore avec « No compassion available ». Flûte, sifflet, crissement, choeurs, les éléments sont là. Le Prince Miiaou est de retour, c’est l’heure de « J’ai deux yeux » comme un cri de rassemblement.

Les départs ne sont pas faciles, les retours non plus. Mais le sourire est revenu.

En savoir plus sur :