Les Francofolies de la Rochelle, jour 5

Live report

C’est presque la larme à l’oeil qu’on livre ce dernier reportage des Francofolies de la Rochelle. Très longue journée, on n’a pas mal cavalé pour ce dernier jour, histoire de faire le max de concerts. On a dansé, pleuré, rigolé, chanté, couru…On te raconte tout !

Concert anniversaire du chantier  des Francofolies

 Cette année le chantier des Francofolies fête ses 15 ans.  Cette structure qui permet à de jeunes artistes en développement de les aider dans leur parcours professionnel en leur proposant un coaching personnalisé et en leur proposant une visibilité sur le festival (sous forme de concerts au théâtre Verdière et pour certains d’entre eux d’interplateaux sur la grande scène de Saint Jean d’Acre) a décidé de célébrer cet anniversaire en organisant un événement atypique au muséum d’histoire naturelle de La Rochelle.

Dans un cadre somptueux 15 artistes qui ont tous participé au chantier des Francos ont ainsi pu donner un concert acoustique au milieu des collections du musée. Cadre d’exception, public restreint à un tout petit effectif de privilégiés : les conditions étaient parfaites pour attaquer ce dernier jour de festival en compagnie de Théodore Paul & Gabriel, We were evergreen , Inglenook , Scotch & Sofa , Ben Mazué , Bensé , Nicolas Jules , Buridane , Giedré , Nicolas Jules, Ours,  Babel , Cabadzi , Charles-Baptiste, Maloh  et Ludo Pin.

En guise de final tout le monde s’est retrouvé dans le jardin pour une interprétation collective de « La Javanaise » de Serge Gainsbourg, le « joyeux anniversaire » de rigueur chanté par le chœur formé par les artistes et le public et enfin une photo-souvenir. Longue vie au chantier, ce dénicheur de talents.

Charles-Baptiste

 Artiste de la sélection 2012 du chantier des Francofolies, Charles-Baptiste c’est cet artiste qui a adopté pour slogan « Variété is not dead ». De fait il a prouvé hier en fin d’après-midi qu’il était possible de faire vibrer toute une salle au rythme de ses chansons qu’il interprète seul au clavier. Des textes réalistes servis par un artiste habité qui serait comme un mix d’Alex Beaupain et de Vincent Delerm sous amphétamines. Plein d’énergie et ponctuant les transitions entre ses morceaux de clins d’œil amusants, Charles-Baptiste joue du piano debout (et assis aussi), ose les textes grinçants habillés de mélodies pop et réussit le pari de faire danser le public de Verdière, à un horaire qui ne s’y prête pas forcément.  Ardent.

Soko

La songwriter vient présenter son très bel album « I Thought i Was an Alien ». Mais elle avait prévenu. Pour les festivals, elle voulait faire quelque chose d’un peu différent. Elle a, en vérité, donner un concert quelque peu chiant. En deux parties, d’abord des titres mélancoliques à se pendre, puis de morceaux un peu plus rythmés. Un set étrange, bricolé fidèle aux habitudes de la demoiselle. Malheureusement, le live n’est pas à la hauteur du splendide album que la miss a sorti au début de l’année.

1995

Pour ouvrir les concerts de la grande scène de Saint Jean d’Acre c’est 1995 qui s’installe en faisant brûler un t-shirt siglé du nom du groupe. Attendu par des fans surexcités massés le long des barrières, 1995 fait le show dès les premières minutes : Le crew bondissant arpente la scène en tous sens, alpaguant le public qui en redemande. Explosif !

Chinese Man

4 musiciens aux platines et deux interprètes qui rappent en arpentant la scène furieusement, c’est le plateau qu’avait prévu Chinese Man pour la grande scène de Saint  Jean d’Acre. Un set qui a permis au public de retrouver les tubes du collectif, dont l’incontournable « I’ve got that tune » ou encore « Get up » mais était peut être, d’un point de vue énergie, en dessous des autres plateaux programmés le même soir.

JoeyStarr

Le Boss. Il était attendu de pied ferme par St Jean d’Acre, JoeyStarr a tout simplement enflammé les Francofolies comme jamais. En déboulant sur l’immense scène, il avait annoncé la couleur « mon objectif, c’est de vous faire mouiller le maillot« . Objectif atteint avec les honneurs du jury. Il ne lui a suffit que d’un titre pour ambiancer le public, qui brandissait des masques à l’effigie du rappeur. Il fanfaronne, danse, harangue la foule, éructe les titres de son dernier album « Egomaniac » mais aussi les titres de NTM. Le public était jeune, mais tous chantaient les anciens comme les nouveaux titres. Et, le rappeur a une fois de plus rappelé qu’il reste sans conteste le patron du rap français.

Zebda

Habitué des scènes de festival, le groupe Zebda maitrise parfaitement l’exercice du live devant ce genre de public et en a livré une belle démonstration hier soir : Mêlant titres incontournables (« Motivés », « Tomber la chemise », « Le bruit et l’odeur »…) qui ont fait leurs preuves depuis longtemps et sont repris en chœur par la foule et morceaux du dernier album (Le dimanche autour de l’église…), Zebda vieillit mais ne faiblit pas et  a confirmé (s’il en était encore besoin) sa réputation de bête de scène.

Shaka Ponk

Un concert de Shaka Ponk c’est particulier : Du grand spectacle à base d’imagerie soigneusement travaillée (on pense à leur fidèle compagnon Mr Goz) tant du côté des projections, des tenues de scène que du jeu des musiciens.  En dehors des tubes électro rock puissants du groupe qui résonnent comme des hymnes, repris massivement par la foule, la conjugaison des looks et des effets de mise en scène soigneusement préparés déclenchent  régulièrement les hurlements du public. Il semblerait que Shaka Ponk ait complètement retourné Saint Jean d’Acre hier soir.  Incandescent.

Mustang

Le trio clermontois revenait aux Francofolies quelques années après avoir été artiste du chantier. Il se produisait au Diane’s et profitait de l’occasion pour défendre sur scène l’album « Tabou ». Énergique et classe en même temps, Mustang semble tout droit débarqué d’une autre époque. Celle d’Elvis Presley et Buddy Holly peut-être. Il flotte dans l’air du Diane’s un vent de fifties qui n’est pas pour déplaire au public qui se déchaine au rythme de « Tabou », « Niquée » ou « la princesse au petit pois ». Pour les fans de la première heure, c’était également l’occasion de redécouvrir les titres du premier album « A71 », comme « Anne Sophie » ou « Pantalon ».

La Femme

Hypnotique. Classe. Efficace. La Femme n’en finit pas de séduire et de faire danser. Un set qui commence en douceur puis monte progressivement en intensité. Le groupe jouera leurs titres phares, dont le tubes « Sur la Planche » qui embarquera toute la salle. On aime les accents rockab’ et les influences new-wave du groupe, mais aussi l’énergie déployée par le groupe pendant leur set.

Birdy Nam Nam

Les garçons de Birdy Nam Nam clôturait cette édition 2012 des Francofolies. Il fallait donc finir en beauté. Ça été le cas, puisque les spectateurs chauffés à blanc par une programmation haute-en-couleur avaient les bras levés du début du set jusqu’au dernier morceau. Point d’orgue du concert : « Abbesses », évidemment, accueilli par les cris des fans. Si visuellement, il ne se passe pas grand-chose sur scène, en revanche dans le public c’est la folie furieuse ! Eux aussi, ont réussi leurs objectifs : faire danser les Francos, jusqu’au bout de la nuit !

Merci à Ricard S.A Live de nous avoir offert cette superbe carte blanche sur leur blog !