LAMARCA EST L’ARTISTE FAIR DU MOMENT SUR RICARD S.A LIVE MUSIC !

Live report

Si Laurent Lamarca s’est fait les dents en composant pour d’autres (Ycare, Luce), c’est bien sous son propre nom qu’il a rejoint la sélection du Fair 2012. Qu’il travaille en solo ou qu’il se laisse accompagner d’un groupe, ce songwriter lyonnais garde toujours le contrôle de ses petites ritournelles pop à la française. Ses chansons sont également à son image : elles sont tout aussi efficaces en configuration minimaliste (une guitare, une voix) qu’en version plus arrangée (boite à rythme et nappes de claviers).

Au premier abord, c’est un garçon dont on peut mal interpréter les intentions. Avec son physique avenant, son allure qui ne manque pas de style et son côté un peu branleur, on aurait vite fait de le catégoriser aux côtés de cette nouvelle scène française qui fait passer l’humour et l’envie de plaire aux filles avant les chansons. Mais derrière le charisme naturel de  Laurent Lamarca, il y a avant tout plein d’histoires, des histoires avec des textes et des histoires avec des instruments.

Entre 2010 et 2011, Laurent Lamarca a parcouru la France et on a notamment pu le voir à La Flèche d’Or, à la Maroquinerie, à la Boule Noire ou encore aux Francofolies de La Rochelle. Et fort de ces prestations remarquées, il a été signé chez Columbia où vient de sortir son premier EP qui contient cinq titres et qui en écoute sur Deezer. On y retrouve des incursions électroniques sur Garçon Sauvage et une certaine vision de la pop à la française sur Kleptomane. Mais c’est surtout au travers des chansons les plus écrites et des textes les plus sensibles que Laurent Lamarca retient l’attention (Céline et surtout La Main). On apprécie la manière qu’il a de prendre la chanson française à contre-pied, en limitant les mélodies faciles et en se focalisant sur le mot qu’il faut. Et puis aussi, il y a ce sentiment que la musique sert toujours le texte et jamais l’inverse. Et du coup on a envie de le rapprocher de gens comme Alexis HK.

Est-ce ce romantisme touchant ou bien ce brin de nostalgie qui lui permettent de se distinguer ? On ne sait pas, mais on en revient toujours aux mots : « Car ces parkings et ces allées, m’ont vu grandir au grand soir, rêvée, divine, une histoire ; et c’est ici que je t’ai tendu la main ».

Cette nostalgie, on la retrouve encore et encore ; elle hante J’ai laissé derrière moi, le titre qui ouvre l’EP et que Rod du Hiboo a eu l’occasion de filmer pour le Ricard S.A. Live Music. Cela faisait longtemps qu’on voulait capter en session l’univers de Lamarca et l’occasion s’est enfin présentée le 17 mai aux abords du Réservoir.

Pour souligner encore plus le temps qui passe et ces « J’ai laissé entre temps un père, une maman, des mensonges grossièrement, des ballades dans les bois » , l’image se nourrit d’un grain d’un autre temps ; et la ballade continue dans ce Paris en noir et blanc.

« Demain je serai loin » : c’est tout ce que nous souhaitons à Lamarca  et ses jolies chansons. En espérant qu’il ne soit jamais plus.

À propos de l'auteur :
Benjamin

Cofondateur de Playlist Society (revue culturelle et maison d'édition), Benjamin est le responsable éditorial de Société Pernod Ricard France Live Music depuis 2008. En 2015, il a publié "Le renoncement de Howard Devoto", une bio-fiction, à la gloire du fondateur des Buzzcocks et de Magazine, qui retrace la genèse du mouvement punk en Angleterre.

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