Les Francofolies de la Rochelle, jour 2 !

Live report

Deuxième jour aux Francos ! Du beau monde encore à droite, à gauche. On te raconte ce qu’il s’est passé. Même principe : un billet écrit à quatre mains ! Du rouge pour NotSoBlonde, du bleu pour moi !

Arthur H parrain de l’édition 2012 du concours France ô Folies et Gérard Pont, directeur du festival des Francofolies

Ouverture des concerts sur la grande scène des  Francofolies hier avec une programmation un peu particulière : France ô Folies  c’est un concours organisé par le festival des Francofolies en partenariat avec France Télévisions  proposant de découvrir 6 villes de France à travers les artistes qui en sont issus.

Cette année, les lauréats sont  Ovaria de Grenoble, Johnny Montreuil ( de… Montreuil), Namaste  de Colombes,  Phyltre d’Avignon , Scarecrow  de Toulouse et  Leila Bounous  de Nantes.  Côté son on balaie un large spectre musical naviguant du rock brut de décoffrage (Phyltre) à la chanson réaliste punk (Scarecrow) en passant par la musique orientale électro (Leila Bounous). A mon sens deux groupes se sont nettement distingués du lot par la qualité de leur projet et notamment leur façon d’appréhender la scène : Phyltre et Namaste (qu’on avait déjà pu écouter l’an dernier au festival des Francofolies sur la scène SFR Jeunes Talents et qui était lauréat du concours « Lance toi en live » organisé par Ricard S.A. Live 2011). D’ailleurs le public ne s’y est pas trompé et a très chaleureusement salué leur performance. Ovations méritées.

Arthur H

La scène de St Jean d’Acre est immense, mais la classe d’Arthur H est telle qu’elle remplit toute la scène. Le fils de Jacques Higelin ouvrait la soirée et il a plongé les Francofolies dans une atmosphère rock et sensuelle. Il y a une pointe de Serge Gainsbourg chez cet homme, une élégance nonchalante, une voix chaude et rauque qui marque, et une prestance magnétique. L’homme manie l’art de la scène, aussi bien que l’art de manier les mots. Des textes surprenants et une poésie douce à l’oreille qui marque les esprits. Le piano tutoie batteries, basses et guitares.  Le set d’Arthur H était intense et classieux et il finira sur une note poignante : une reprise de Lhasa de Sela, la magnifique « Marée Haute ». Le public a les larmes aux yeux. Arthur, la classe.

We Were Evergreen

Cette année ils sont partout sur le festival des Francofolies. Après leur concert de la veille au théâtre Verdière, on a pu retrouver les WWE sur la scène de l’horloge rouge en tout début d’après midi pour un set ensoleillé. Délicieuse façon d’attaquer la journée en compagnie de la pop enjouée du trio dont le capital sympathie n’est plus à prouver. On les retrouve en interplateau sur la grande scène de Saint Jean d’Acre, après le concert d’Arthur H et avant celui de Dionysos, en tant que lauréats du chantier des Francofolies cette fois-ci. 2 titres seulement mais il ne leur en fallait pas davantage pour séduire l’auditoire… On a aussi pu écouter William en DJ set au Diane’s (Casino Barrière)  mercredi soir et au Patio hier… Prochain rendez-vous au concert anniversaire du chantier des Francos  dimanche. We were evergreen fait en effet partie des 15 groupes  retenus pour représenter les artistes soutenus par le chantier des Francofolies depuis ses débuts…

 

Dionysos

Habitué des grandes scènes de festival le groupe n’a pas démérité hier sur la grande scène et si l’effet de surprise n’est plus au rendez-vous tant le groupe a réussi à se forger une solide réputation de ce côté là, Mathias Malzieu et son crew ont fait le show, de la plus incroyable des façons hier. Devant un public ultra-réactif, le groupe a enchainé les tubes, mêlant morceaux anciens (Wet…) et plus récents (Tom Cloudman, Bird’n’Roll…) avec la même folle énergie communicative, à tel point que le pantalon de Mathias n’a pas résisté, R.I.P. Côté trouvailles scéniques le groupe n’est pas en reste puisqu’en dehors des effets de mise en scène habituels, il a invité une partie du public à le rejoindre sur scène pour danser le Bird’n’Roll. Après une courte démonstration de la part de Babet, les guests d’un soir s’en sont donné à cœur joie aux côtés du groupe, un court moment qu’ils ne sont pas près d’oublier, assurément.  Cerise sur le gâteau de ce show décidément plein de rebondissements, le blog des Francofolies avait organisé un concours permettant à un(e) fan du groupe de slammer avec Mathias sur « Tom Cloudman » : on a donc vu une jeune fille qui ne manque pas d’audace se lancer dans le public à la suite du chanteur pour traverser la foule, portée à bout de bras par les spectateurs : Chapeau ! Dionysos s’impose donc comme le fournisseur officiel de souvenir indélébiles pour les quelques chanceux qui ont partagé la scène de Saint Jean d’Acre avec lui hier…

Catherine Ringer

La Grande Catherine, comme on l’appelle ! La légende vivante du rock français est en forme. Robe traditionnelle espagnol sur les épaules, un foulard dans la main, va faire danser l’assemblée. Son énergie communicative. Elle ondule, crie, sussure, fait de gros yeux, se déplace comme une lionne sur la scène de St Jean d’Acre. Cette aisance scénique, cette prestance beaucoup l’envie ! Fidèle à son habitude, la « Grande Dame » chantera les titres de son album solo et les tubes qui ont fait la renommée des Rita Mitsouko.

Daby Touré

Après un showcase organisé par France Inter à la Coursive au cours duquel Daby Touré a interprété plusieurs de ses titres en acoustique en fin d’après-midi, le public rochelais a pu le retrouver en fin de soirée sur la scène de l’Horloge Rouge pour un long set au cours duquel sa musique a réchauffé les cœurs et les corps. Qu’importe que la pluie se soit invitée, le public un peu timide au début, s’est rapidement laissé gagner par les tempos chaloupant et la voix enveloppante du musicien.  Daby, au chant et à la guitare, était accompagné d’un bassiste et d’un batteur, donnant une teinte nouvelle aux morceaux entendus un peu plus tôt dans la journée. Excellent remède à la météo capricieuse de cette fin de journée.

Boogers

Tard dans la soirée, direction le Diane’s pour écouter Boogers, sale gosse de la scène musicale actuelle et bricoleur génial dont la musique explore sans tabous tous les territoires. Homme orchestre d’un nouveau genre, Chacha assure le concert comme toujours seul sur scène, enchainant les titres et les transitions savoureuses. Le public danse et reprend les refrains en chœur, notamment sur son tube « I lost my lungs in a smoking area ». Le concert de Boogers hier soir c’était un bonbon acidulé : doux et piquant à la fois.

Rodrigo y Gabriela

Ils viennent de Mexico mais malheureusement ils n’ont pas amené le soleil dans leurs valises. Eux, c’est Rodrigo y Gabriela, les deux virtuoses de la guitare qui mettent tout le monde d’accord. Accompagnés de musiciens de la Havane, les deux compères ont tout simplement habités la scène. Un show qui a transporté l’assemblée très très loin. Salsa à la sauce rock, jazz saupoudré de sonorités latines, Rod y Gab mélangent des genres avec brio, et le résultat est plus qu’irrésistible. On est scotché par la technique, la maitrise de l’instrument et la beauté des mélodies. En plus de jouer une musique qui transpire la bonne humeur et la joie de vivre, les deux guitaristes sont survoltés. Le sourire de Gabriela en dit long, celui de Rodrigo fera fondre les filles des premiers rangs. Ils sont heureux d’être là. Et, le public aussi.

On continue demain !

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