Les bons conseils de Bester Langs pour bien communiquer sur sa candidature

Tuto

S’il serait bien incapable de vous aider à pondre un tube ou à porter votre kit batterie en tournée, Bester a encore quelques conseils pour aider les centaines de groupes à bien communiquer sur leurs candidatures au Prix Ricard S.A. Live Music. Un papier à lire attentivement d’ici à la clôture des votes du public, mais à ne pas prendre non plus au pied de la lettre : la direction décline toute responsabilité en cas de victoire de votre groupe (#OhWait).


N’attendez pas la ligne d’arrivée


Dans communication, il y a action (ok c’est uniquement vrai si vous êtes dyslexique, mais c’est pas loin). Façon de dire que c’est déjà maintenant que tout se joue pour faire remonter votre candidature dans le classement. N’imaginez pas un seul instant que tout se jouera comme dans un film de Bruce Willis (Die Hard 18 : 24H pour faire parler de moi) dans les derniers instants du Prix, c’est faux. Si le 11 décembre, date de la fin des votes du public, peut vous sembler encore loin, sachez que les groupes s’étant inscrits dès l’ouverture accumulent des dizaines de votes alors que vous en êtes encore à lire ce papier pour savoir ce qu’il faut faire. Il y a également une infime chance que vous ayez raison et que votre groupe, parce que ouais clairement c’est le seul qui mérite de gagner, n’ait pas besoin de s’abaisser à communiquer sur sa propre candidature au Prix Ricard S.A. Live Music. On se retrouve le 12 décembre à midi sur le parking du Franprix de Pipeau-les-deux-Eglises (juste après le rond point, au fond à gauche) pour savoir si vous aviez vu juste.


Ne la jouez pas comme Beckham


On est tous d’accord pour dire que votre candidature est plus importante que toutes les autres, et que vous n’avez pas gravi la montagne de la célébrité pour vous retrouver enfoui sous l’avalanche de propositions (notez la métaphore alpine). Que cette rage de gagner ne vous empêche pas de jeter un coup d’œil dans le rétro pour la jouer un peu collectif, en incitant vos fans et votre communauté à découvrir d’autres groupes postulant au Prix. Car cette année, chaque internaute doit soutenir trois groupes afin de pouvoir valider son vote. Alors, ne la jouez pas perso et aiguillez vos fans vers ceux que vous-même, vous soutenez – et dans lesquels parfois vous jouez aussi, petits malins. Dans un monde où le désintéressement et le partage étant des valeurs qui tendent à disparaître, nous avons tous à gagner à vous voir alterner les messages concernant votre propre candidature mais aussi des coups de pouce vers vos co-équipiers, afin de montrer qu’en plus d’avoir un sacré swag sur le terrain, vous êtes aussi fairplay.


A chaque réseau son message


Etant entendu que le premier soutien de votre groupe est encore vous-même, vous devez, en plus de tout le reste, être votre meilleur porte-parole – oui je sais, ça plus la fonction manager, webmaster du site et ambiancer de tour bus / van / monospace après les concerts, ça fait beaucoup. D’ici au 11 décembre, vous allez donc devoir vous démultiplier – demandez au xylophoniste de mettre la clim et d’animer lui-même vos sessions de trivial poursuit.

La première des règles dans toute bonne communication digitale, c’est qu’on ne dit pas les choses de la même façon sur Twitter, Facebook ou Instagram (et si vous utilisez encore Myspace, consultez un médecin généraliste au plus vite). Ainsi ce qui est possible sur un réseau social ne l’est pas forcément sur l’autre : accepté sur Twitter mais interdit sur Facebook, relayer plusieurs fois la même information. Pourquoi ? Parce que le premier est par définition un réseau instantané qui empêche souvent une partie de vos followers d’avoir accès à l’info relayée. Sur le réseau de l’ami Zuckerberg, et grâce à l’algorithme qui l’a rendu milliardaire, un même statut (surtout s’il est bien rédigé et sincère) couplé à une vidéo bricolée peut avoir une durée de vie de plusieurs jours. Pour ça, nos copains de Naïve New Beaters sont un modèle du genre.


Ne communiquez pas (trop)


Ca fait bizarre écrit comme ça, mais de petits groupes amateurs comme les Daft Punk l’ont bien compris : rien de mieux pour faire parler de soi que de ne pas (ou peu) parler. Sans être aussi extrême dans vos prises de parole, il est évidemment inutile de sortir le moulin à punchline pour répéter la même chose sur votre fanpage (en gros : « VOTEZ POUR NOUS S’IL VOUS PLAIT »-. Une fois votre candidature annoncée sur tous les réseaux – avec le lien pour voter pour vous habillé par une jolie vignette de partage – c’est comme dans une pub pour du déodorant : laissez le charme agir.

 


Visez la contagion


Bon, vous avez laisser le charme agir pendant quelque jours mais là (à lire avec une voix off M6) c’est le drame : votre candidature ne décolle pas et votre batteur menace de se suicider en écoutant JUSQU’AU BOUT le nouvel album de Muse. Reprenez les choses en main, il est temps de vous remonter les manches du T-Shirt. Pour cela, votre communication a besoin de dépasser votre premier cercle d’amis pour être, comme on dit au pays du marketing, exponentielle. En gros, votre message doit provoquer un effet boule de neige en emportant sur son passage non seulement vos premiers fans, mais aussi leurs propres amis, ainsi que toute personne munie d’au moins un doigt et susceptible de voter pour vous. Si vous en veniez à sponsoriser vos posts (j’espère juste que vous ne claquerez pas tout votre plan épargne, faut pas déconner non plus) faites le en configurant le ou les messages de manière à impliquer votre audience grâce à des mots clefs bien trouvés (vous faites de la folk, les mots clefs à définir seront : Bob Dylan, bougie, encens, barrettes dans les cheveux, alimentation bio et vapoteuse parfum bois d’acajou. C’est une blague mais vous avez saisi l’idée). Parce que la com’ virale c’est tout l’inverse d’une gastro : rien ne vaut une bonne contagion.

smecta1

 

 

À propos de l'auteur :
Bester

Fondateur et rédacteur en chef du site et magazine Gonzaï, Thomas (aka Bester) dirige également Jack, la plateforme musicale de Canal Plus. Il est l’un des membres historiques du jury du Prix Société Pernod Ricard France Live Music et écrit régulièrement sur le site pour dispenser des bons (et quelquefois mauvais) conseils aux groupes qui voudraient faire carrière.

Voir ses articles