LES FRANCOFOLIES – Samedi 16/07

Festival

Samedi 16 juillet. Départ de St Malo à 5h47. Arrivé à La Rochelle à 16h40. Chronique d’une journée en enfer, où John McLane n’aurait certainement pas réussi, cette fois-ci, à s’en sortir indemne.

Pour la partie St Malo > Paris, rien à redire. J’ai fait le choix il y a des années de quitter la capitale pour la plus belle ville de l’univers, ce trajet récurrent de 3h de train ne fait donc pas parti de la torture que toute la Team RLM est sur le point de subir.

Ainsi, vers 10h15, nous (Julien de Video Skillz, Clément et Sophie de RLM, et Gimli – moi) partîmes de Montparnasse sous un soleil de plomb pour subir dès le départ une punition de l’ordre du divin. Tout en cuisant gentiment dans la RLM mobile, nous avons subi 4 bouchons phénoménaux et interminables, transformant les 5h10 de route prévus en … 7h20 !!! On n’en pouvait plus Bernard, on n’en pouvait plus …

Photo : Rod Maurice
Photo : Rod Maurice

16h40, on arrive enfin à La Rochelle. Dans moins d’une heure, notre lauréat I Am Stramgram commencera à pousser la chansonnette sur la scène Franco fou (qui a littéralement changé de configuration depuis l’année dernière – où nous étions déjà venus pour Fuzeta). Au niveau de la Grande Roue, un petit vide grenier … et je vois des jeux Megadrive !!! Mais voilà, je suis très vite rappelé à l’ordre, et je n’ai même pas le temps d’en acheter un seul. Photographe de terrain, parfois, c’est aussi accepter que flâner ne fait pas partie de la mission.

 

Scène Franco fou. Pas le temps d’aller chercher un pass photo, tout se fait selon la technique ancestrale mais néanmoins éprouvée Lopez (tout à l’arrache), et c’est sous une canicule infernale que peut débuter le live. Si le public jusqu’à maintenant s’était caché comme une tribu d’hominidés sous les arbres afin de chercher fraîcheur et amour, les premières notes de guitare de Vincent permettent à la place de se remplir très rapidement. Et force est de constater que le live proposé est un sans-faute. Une présence scénique ultra bestiale, une voix totalement maîtrisée, de nouveaux titres incroyablement prometteurs, un standing ovation poussant le jeune homme à venir faire un rappel … il est évident qu’ I Am Stramgram possède tout ce qu’il faut pour plaire. Et pour être honnête, et en toute objectivité, c’est le seul truc que je vais aimer de la journée. Ah mais je t’avais prévenu : une journée en Enfer !

20160716_francos_RSALM-11
I Am Stramgram / Photo : Rod Maurice

Faute d’avoir pris les devants logistiques nécessaires (c’est à dire user de ses charmes auprès des managers pour réussir à obtenir tout ce que l’on souhaite), on n’a pu couvrir de manière décente les concerts de Rover ou encore Dionysos (dans des théâtres, salles ultra blindées, possibilité de faire des photos assez réduite) … du coup, le plus simple était de couvrir ce qui se passait au niveau de St Jean d’Acre, aka la grande scène des Francos où depuis des années, les plus grands noms de la chanson française ont pu rendre hystériques des milliers de fans (ah que Johnny l’an dernier, par exemple).

D’où l’étonnement de voir Balthazar à 19h. Ne chantant ni en français, mais surtout, en étant belges, les critères d’entrée semblent avoir un peu été revus. Balthazar, c’est une pop très savante, et pour résumer de manière schématique, on pourrait les qualifier d’Arcade Fire du Plat Pays. Chants polyphoniques, violons, véritables atmosphères épiques … mais à la sauce belge. Chez certains, c’est le bonheur total. Chez d’autres, c’est l’ennui profond. Dès lors qu’on ne fait pas seulement des grilles d’accords à base de mi do ré là … on prend forcément des risques. Ce qui me rappelle que je les avais filmés en 2012, lorsque Feu Le HibOO était encore en activité, au pied de Sacré Cœur.

https://www.youtube.com/watch?v=eLL2iD-giu8

Balthazar / Photo : Rod Maurice
Balthazar / Photo : Rod Maurice

Si tu suis un peu ce blog, tu sais qu’à Garorock, j’ai tout fait pour éviter Caravan Palace parce que j’avais eu mon quota Tagada Tsouin Tsouin avec Deluxe. Et bien figure-toi que cette-fois ci, impossible d’y échapper. Caravan Palace est en effet le second groupe à venir mettre le feu à St Jean d’Acre, et tout ce que j’avais pu écrire sur Deluxe est, mot pour moi, totalement transposable : on retrouve donc une scéno calibrée à la perfection, une chanteuse ultra charismatique qui focus tous les regards, des rythmes au beat parfait pour que tout le monde jump à l’unisson. Niveau public, je comprends totalement pourquoi ça marche. Pour ma part, je n’entends toujours que du Tagada Tsouin Tsouin. Certes plus évolué que « La Danse des Canards », mais dans mon schéma cognitif, ce n’est pas rangé très très loin. No offense hein.

Caravan Palace / Photo : Rod Maurice
Caravan Palace / Photo : Rod Maurice

Heureusement, le meilleur moment de la journée arrive. Moral détruit ? Pas de problème, la solution est simple : il suffit juste d’un ventre bien rempli ! Et se retrouver à la terrasse d’un super restaurant fut clairement LE moment fort de cette journée. Le seul regret ? Qu’un saxophoniste ne maitrisant pas vraiment son instrument vienne s’arrêter juste en face de notre table, avec du Lilly Wood & The Prick en guise de tempo (qui passait à ce moment-là sur la grande scène). Il y a des jours avec, et des jours sans. On est pas mal dans le SANS, là :)

Retour en enfer pour la dernière fois avec Parov Stelar. Originellement DJ, le monsieur s’est adjoint au fil des années les services de toute une troupe live afin de donner plus de chaleur à ses compos. Des cuivres à profusion, et une section guitare/batterie pour donner un côté plus live à ses beats. Je ne sais pas qui a copié qui, mais j’ai eu l’impression d’entendre à nouveau Caravan Palace : une sorte de jazz electro pouet pouet emmené par une femme charismatique. Le public est une fois de plus à fond dedans, la nuit tombée transformant du coup St Jean d’Acre en dancefloor. C’est plutôt objectivement très léché. Mais les spectacles ultra chorégraphiés où finalement le live est ultra robotisé m’apparait systématiquement sans âme, car sans faille. Qui aimerait un homme ou une femme parfaite ? Hein ? Bah là c’est pareil.

Parov Stelar / Photo : Rod Maurice
Parov Stelar / Photo : Rod Maurice

Très souvent, les reportages avec Ricard S.A Live Music, c’est très bien. Pour ne pas dire génial. Pis des fois, c’est comme ce 16 juillet. Un plan qui se déroule avec beaucoup d’accrocs :)

 

En savoir plus sur I Am Stramgram :