The Breeze, groupe bordelais qui avait fini dans le top 100 du prix Ricard S.A Live Music (parmi 1152 candidats), nous avait bien tapé dans l’œil. Aujourd’hui, les quatre membres publient « Riviera », nouvel EP qui fait suite à « Vapeurs Mécaniques » sorti en 2013.
Contrairement à pas mal de leurs contemporains, les gars de The Breeze n’aiment ni les refrains enjoués ni les guitares acérées. Leur regard se pose plutôt sur l’Angleterre des années 80 et les prémices électroniques allemands, pour nous offrir une dark wave industrielle, à la fois triste, mélodique et dérangeante. Il faut imaginer un groupe phare de la new wave (The Cure au hasard) métamorphosé par des beats lourds et oppressants et par des digressions ambient.
Ajoutez à tout cela un chant en français, qui rappelle parfois Etienne Daho, et vous obtenez des titres comme « Endorphine » et « Visage » à la personnalité très affirmée. En quatrième piste, on retrouve une reprise bien vue du « Radioactivity » de Kraftwerk qui éclaire encore le positionnement du groupe. Je ne sais plus qui a dit qu’un groupe qui faisait des reprises de Kraftwerk était forcément un bon groupe, mais il n’avait pas tout à fait tort.
« Riviera » propose une esthétique très forte et très cohérente qui fait plaisir à entendre de la part d’un groupe si jeune. A peine majeurs, les membres impressionnent par leur maturité et le spectre de leurs influences. Aucun doute, une musique si sombre ne peut déboucher que sur des lendemains radieux.
Avec de telles chansons, nous ne pouvions que les convier à l’étape bordelaise de la tournée Ricard S.A Live Sessions qui se tiendra le lundi 31 mars à l’I.BOAT. The Breeze y ouvrira pour Two Bunnies in Love, le grand lauréat 2014 du Prix Ricard S.A. Live Music 2014 et pour les Stuck in the Sound, qu’on ne présente plus et qui nous feront l’honneur de nous présenter sur scène leurs nouvelles compositions !
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