Mein Sohn William

Leur nom germanique pourrait faire croire qu’ils sont le groupe favori d’Angela Merkel, pourtant c’est de ce côté de la frontière qu’il faut regarder pour placer Mein Sohn William sur la carte.

Du côté de Rennes plus précisément, où Dorian Taburet donna naissance à ce one-man band atypique en 2008, seul en scène avec sa guitare et ses pédales de samples. Récemment rejoint par Antoine Bellanger, ou le troisième larron Jérémie Dal Santo, Mein Sohn William n’aime pas trop les maths ; désormais ils sont deux mais sonnent comme quatre et sont à la musique pop ce qu’une salle d’attente est à l’hôpital psychiatrique, une antichambre avant la folie. Avec son deuxième album à paraître en mai, « Every Day, In Every Way », l’inclassable duo proche de Gablé, Breton ou The Married Monk appuie sur ses boutons encore plus fort. En bon médecin traitant, le jury du fair les a logiquement élu lauréats de sa sélection 2014.