Rencontre avec Le Prince Miiaou à Orléans le 11 mars

Clip

Vendredi 11 mars, nous rencontrions Le Prince Miiaou à Orléans à l’occasion de son concert à l’Astrolabe, dans le cadre de la tournée Fair: le tour. Résultat de cette rencontre, une session au beau milieu de la Patinoire de l’Astrolabe, signée Rod, du Hiboo.


 

C’était en mi-octobre 2009. J’avais été présenté à Maud-Elisa, aka Le Prince Miiaou, par Marie-Flore, qui donnait ce soir là un concert à l’Espace B. On avait longuement papoté, notamment dans le métro, de sessions, blabla … et même si je ne fus emballé que bien plus tard grâce à sa monstrueuse prestation à la Flèche d’Or, je sentais que la fille possédait « le truc », celui que tu sais qu’il peut se passer des choses devant un appareil photo, une caméra, ou tout simplement, dans un métro.

 

2 ans plus tard, quasiment jour pour jour, je fus invité par Le Fair, via Ricard S.A. Live Music, dans le cadre du Fair Tour à me rendre dans cette charmante bourgade nommée Orléans pour venir faire un mini reportage photo et un HibOO d’Live. Et bien des choses ont changé, depuis : la brune est devenue blonde platine, l’indé bidouilleuse dans sa maison a signé en maison de disque (Fill in the blank with your own emptyness., prévu le 28 mars prochain – 3ème Bureau), et les compos bourrines ont laissé place à des choeurs polyphoniques du plus bel effet.

 

Orléans est assurément une jolie ville, en temps usuel. Sauf que la ville actuellement subit des travaux conséquents, la défigurant de toute part : même devant la magnifique cathédrale, la route est totalement détruite, et de nombreuses plaques de métal immondes jalonnent les trottoirs. Il en est ainsi de quasiment tout le centre ville. J’avais bien repéré une presqu’île et son aspect si graphique que l’on pouvait se demander si cette portion visiblement dénuée de toute trace humaine appartenait bien à cette planète (digne de backgrounds de peintures de Boris Vallejo) … c’était sans compter la surprise de l’Astrolabe, la salle où se produisait le soir même, avec Moriarty, Le Prince Miiaou. En effet, cette salle est située dans un immense complexe. Et au deuxième étage (quand j’y repense, c’est totalement improbable, et bravo pour les armatures qui arrivent à tenir debout) siège … une patinoire. Une vraie. Une grande.

 

Alors avec Adrien de Ricard S.A Live Music, on y est allé au culot, et on a demandé au responsable si on pouvait squatter au milieu de la dite patinoire. Et sans véritable effort, avec un entrain certain, il a accepté. J’étais donc super excité à l’idée de suggérer l’idée à Maud-Elisa. Car oui, Maud-Elisa, elle est un peu flippée au départ, mais de récentes sessions acoustiques l’ont quasiment dégoutée de l’exercice (ah, la fameuse stratégie de la visibilité), mais dès qu’elle sut que l’on pouvait filmer dans une configuration assez improbable, son enthousiasme fut aussitôt palpable.

 

Filmer avec des Dr. Martens sur de la glace est clairement quelque chose de périlleux. On avait peu de temps – le violoncelle se désaccordant très vite avec le froid : hors de question de faire des tests son, tout à l’arrache … j’ai foiré « J’ai deux yeux », le single du moment ; impossible sur cette chanson de trouver aussi rapidement mon équilibre, et on voit clairement à travers la vidéo que je lutte comme un petit pourceau appeuré pour ne pas tomber. Il reste alors le clip, réalisé par Maud-Elisa herselve (comme tous les clips du Prince Miiaou), qui prouve à quel point la jeune femme tient son projet de tous les côtés, et l’on voit clairement qu’elle n’est pas toute seule dans sa tête :

 

Le Prince Miiaou : J’ai deux yeux (clip)

 

En revanche, tout le monde fut à l’aise pour Turn Me Off … fin de la chanson, le violoncelle commence à perdre des demi-tons, il est temps de ranger. Il s’agit sans doute ici du HibOO d’Live le plus fun que j’ai pu faire, si l’on excepte ceux de Satine et Menomena.

 

Le Prince Miiaou : Turn me Off

Le Prince Miiaou: Hiboo d’Live by Ricard S.A Live Music<

 

Le soir même, alors que l’Astrolabe, archi soldout, était sous le signe des Buffalos, le public n’a pas hésité à ovationner comme il se doit Le Prince Miiaou. Même avec des titres moins brutus que précédemment, elle envoie sévèrement du bois sur scène, sa manière de se déhancher sur scène lorsqu’elle brandit furieusement sa guitare ne pouvant laisser de marbre quiconque. Il y a donc fort à parier que 2011 risque d’être ENFIN l’année où les gens s’apercevront que cela fait pratiquement 3 ans qu’elles passent à côté d’un immense talent. « Mieux vaut tard que jamais » comme dirait l’adage.

 

 

» www.myspace.com/leprincemiiaou

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