Tête d’affiche de notre tournée Ricard S.A Live Sessions 2015, les indispensables Jabberwocky débarquent avec Lunar Lane, leur véritable premier album le 9 octobre. Chronique en avant-première.
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Un peu plus de deux ans après que nous les ayons découvert grâce à un remix de nos lauréats Colours In The Street, puis une tournée en notre compagnie en avril dernier, Jabberwocky est de retour pour publier dans les jours à venir Lunar Lane, un premier LP qui synthétise tout leur bel univers.

Le groupe aime les rencontres, et a fait a fait appel à plusieurs chanteuses sur ce projet, avec l’idée que l’auditeur ne puisse jamais prédire quelles harmonies vocales viendront habiter le morceau à venir. La première force de ce premier album réside ici : être hanté par une multitude de voix sans que jamais la cohérence du projet ne soit affectée. C’est vraiment chouette d’écouter un disque où les featurings sont vraiment au service de la musique, et non l’inverse.

La position de Jabberwocky n’est pas pour autant limpide sur ce premier disque, et il ne s’agit jamais de simples ritournelles electro-pop, où des chanteuses viendraient poser leur voix. Nous avons vraiment affaire à un groupe qui oscille entre une musique faussement accessible et un goût certain pour l’aventure électronique. « Alastor », par exemple, fonctionne avec une boucle et une voix mi-chantée mi-rapée qui crée un décalage ne permettant toujours pas de déterminer si Jabberwocky veut jouer à fond la carte de la pop ou au contraire s’en éloigner. On ne sait jamais où vont nous mener les lignes de claviers d’une chanson comme « Ignition » ? Vers le futur ou vers la passé ?

« Photomaton », chanté par Elodie Wildstars, sonne comme un tube qui serait passé au ralenti, offrant ainsi une excitation teintée de mélancolie. Si les beats prennent parfois de l’ampleur et si le chant joue à cache-cache avec eux, Lunar Lane reste un album qui fourmille de titres, tels que « Dizzy Youth », qui s’écoutent en claquant les doigts. Et si, on est contents de retrouver aussi l’excellente « Pola », la chanson electro-pop qui transformait chaque salle de notre tournée en dance floor géant, on est aussi ravis de découvrir que le trio de Poitiers possède également un don pour poser les ambiances (confère « Jeopardy »).

Toujours à mi-chemin entre deux mondes, Jabberwocky s’impose comme un groupe définitivement surprenant capable de toucher un large public tout en donnant sans cesse l’impression de fuir la facilité.

Et parce qu’on ne s’en lasse pas, on vous laisse avec les images de Jabberwocky dans l’aftermovie de notre tournée Ricard S.A Live Sessions 2015.