Chronique du nouvel EP de La Classe

Chronique

Après un bref passage sur le label Tricatel en 2011, le groupe parisien La Classe vient de publier son nouvel EP « Gold Is Cold », un quatre titres surprenant qui devrait leur ouvrir de nouvelles portes.

La Classe, nous les suivons avec attention depuis leur sélection en finale du prix Ricard S.A Live Music 2014 et la session réalisée par Rod Le Hiboo dans le cadre de notre série « J’irai filmer chez vous ».  On avait aimé la filiation avec Bertrand Burgalat, leur sens du groove et leur côté Herbie Hancock de la pop. Et c’est un grand plaisir de retrouver aujourd’hui tous ces éléments réunis dans un EP riche et varié où chaque chanson a son rôle à jouer et offre une proposition artistique forte.

Après le single hyper radiophonique , « Gold is cold », qui agit comme une véritable carte de visite, le groupe propose « I’m Fallin’ », une feel good song qui sous ses airs de chanson joyeuse et passe partout mélange en réalité deux genres pas si faciles à concilier : l’electro-funk de Daft Punk et la twee pop sensuelle de The School. Vient ensuite « Nonsense », une sucrerie electro-pop proche de Air qui approfondit leur univers tout en l’ouvrant vers d’autres directions.

Enfin l’EP se termine sur mon coup de cœur : « Robert McKinley », une sorte de comptine pop version L’Étrange Noël de monsieur Jack, à la fois doucereuse et mystérieuse, qui illustre encore une fois la capacité de La Classe à sonner différent et à tourner le dos aux tendances.

On se rappelle alors que La Classe nous disait qu’une de ses principales forces était de ne pas sonner comme The Foals – comprendre que le groupe anglais constitue en ce moment l’influence principale d’une formation française sur deux.  Et «  Gold Is Cold » illustre brillamment cette alternative offerte par le groupe.

Les années passent et je continue d’aimer ces groupes hyper généreux qui cherchent à décrocher des sourires avec sincérité, au travers de courtes chansons qu’on emmène facilement avec soi.

L’EP est en écoute sur Deezer.

 

À propos de l'auteur :
Benjamin

Cofondateur de Playlist Society (revue culturelle et maison d'édition), Benjamin est le responsable éditorial de Société Pernod Ricard France Live Music depuis 2008. En 2015, il a publié "Le renoncement de Howard Devoto", une bio-fiction, à la gloire du fondateur des Buzzcocks et de Magazine, qui retrace la genèse du mouvement punk en Angleterre.

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